Quelles sont les différences entre un animateur de réunion et un facilitateur ? Idéalement aucune. Le facilitateur est un animateur de réunion et le garant que celle-ci soit pleinement satisfaisante pour chacun des participants.
Pour arriver à cette fin, le facilitateur doit assumer plusieurs responsabilités, dont voici un aperçu non exhaustif.
En amont de la réunion :
- Clarifier la finalité et l’objectif de la réunion.
- S’assurer que l’objectif à atteindre a du sens pour les participants visés et est motivant.
- Collecter toute l’information nécessaire pour bien comprendre le contexte et la motivation de cette rencontre.
- Déceler les freins possibles à l’atteinte de l’objectif. De courts entretiens préparatoires avec quelques participants cible s’avèrent le plus efficace.
- S’assurer que les bons participants sont invités : ils sont tous nécessaires pour atteindre l’objectif
- Construire les étapes de la rencontre et les outils de facilitation pour les franchir avec succès.
- Communiquer l’agenda de la rencontre aux participants (bien en amont pour leur laisser le temps de s’y préparer).
Pendant la réunion
- Rappeler l’agenda et l’objectif de la rencontre
- Construire et faire respecter un climat favorable à la bonne tenue de la rencontre.
- Stimuler le groupe : questionner et reformuler souvent
- Utiliser des outils de facilitation qui permettent à la créativité de chacun de s’exprimer
- Ecouter ce qui est dit et percevoir ce qui n’est pas dit et mériterait de l’être
- Faire des synthèses régulières d’avancement
- Créer les conditions pour que chacun s’implique dans le processus et que personne ne reste en position d’observateur
- Prendre en note (ou faire prendre en note) les points marquants de l’échange
- S’assurer de l’adhésion de tous aux décisions prises
- Rester neutre sur le contenu
- Valider avec l’ensemble des participants le résultat obtenu
- Valider les étapes du suivi
En aval de la réunion
- Assurer le maintien et le bon déroulement des étapes du suivi décidées
- Penser et agir dans l’intention de rendre le groupe autonome
Certaines de ces responsabilités sont peu habituelles et difficiles à assurer lorsque nous sommes dans le feu de l’action et immergé dans le contenu. Pourtant, l’expérience montre que ces compétences acquises font gagner du temps et le plus souvent contribuent à développer la confiance entre les partenaires, le ciment de l’efficacité collaborative.
Bonjour,
Merci pour cet article très éclairant.
Au CLUSTER Ecohabitat, nous essayons de mettre en place des méthodologies qui reprennent ces principes.
Ce n’est pas très facile dans le domaine de la construction, mais nous espérons que ce travail de fond permettra une fluidification des méthodes de travail et une meilleure maîtrise des projets et des chantiers.
Bonjour et bravo pour ce que vous faites !
Les principes de la facilitation (plus largement des processus collaboratifs) sont simples mais dérangent inéluctablement l’ordre établi, car pour donner son plein potentiel, ils requièrent une très grande autonomie pour les équipes. Dans la construction, les sphères publiques et parapubliques et dans une moindre mesure dans les entreprises de service, le chemin est encore long, mais il apparait clairement, au moins à certains, comme de plus en plus incontournable.
Merci pour le lien que vous avez partagé ci-dessous.
Pour information, voici une video intéressante réalisée par Anne-Laure Grivot sur un PCI (Processus de Conception Intégré) à Rennes pour une amélioration des performances d’un bâtiment.
http://www.dailymotion.com/video/xh214t_pci-rennes_news