Les uns disent que c’est l’objectif à atteindre, certains, considèrent que c’est « le pourquoi ? » de l’entreprise, d’autres encore le « pour quoi faire ? » Quelques-uns l’envisagent comme la vision ou le projet du groupe…
Comment faire le tri ? Que penser de tout cela d’autant plus que chacun a l’intuition que la raison d’être, c’est quelque chose de très important pour l’entreprise. Le philosophe grec Aristote (384 av. J.-C. – 322 av. J.-C) vient à la rescousse avec son livre V (ou delta) dans la Métaphysique.
Pour lui, la raison d’être a quatre dimensions qui ne peuvent être dissociées :
- Ce qui fonde, est à l’origine de,
- Ce qui met en mouvement,
- Ce qui est réel, la réalité,
- Ce qui est recherché, la finalité.
Pour l’entreprise, cela signifie :
- L’origine historique ou le fondement juridique, les fondations de l’entreprise,
- La dynamique et ce qui mobilise par le management les salariés,
- La réalité de l’entreprise, ce qui y est vécu, l’authenticité de l’entreprise,
- Le but final que cherche atteindre l’entreprise.
Dès lors, au regard de cette définition, la raison d’être est capitale par ce qu’elle donne du sens à l’entreprise dans la mesure où :
- La raison d’être donne la direction : où allons-nous ? (direction : première dimension du sens),
- La raison d’être dit quelque chose d’essentiel de l’entreprise et à celles et ceux qui y travaillent : qu’est-ce que cela veut dire ? (signification : deuxième dimension du sens),
- La raison d’être dit comment s’incarne concrètement, dans la réalité, l’entreprise (incarnation : dernière dimension du sens).
Au fond, pas de raison d’être, pas de sens, pas d’identité pour votre entreprise.
Et vous, quelle est la raison d’être de votre entreprise ?
Sociologue, écrivain, scénariste de BD et chef d’entreprise
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