Quel support de prise de notes commun pour faciliter une rencontre ?

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Jean-Philippe Poupard

Jean-Philippe Poupard

Choisir son support (tableau blanc, papier ou support numérique) pour animer un atelier ou une réunion est important. Voici quelques avantages et faiblesses identifiés pour chacun d’entre eux.

Quel que soit votre support préféré, il est préférable d’être « tout terrain » et de se sentir capable de jongler avec les différents supports, selon les circonstances. Mieux même : en étant conscient des faiblesses de tel ou tel support (après avoir lu ce post…), on peut tenter de les compenser en modifiant son déroulé ou en choisissant son mode d’animation.

Le tableau blanc

L’avantage du tableau blanc est double : il est effaçable et souvent de grande taille ce qui laisse de la place pour s’exprimer. On peut donc corriger facilement ce que l’on a écrit ou dessiné.

Mais cette médaille a un revers : comme il est effaçable, on n’est jamais à l’abri d’un effaçage intempestif et on doit photographier son contenu avant de l’effacer et éventuellement ressaisir ce qu’il contient. A ce propos, si la salle contient une fenêtre, il est bien rare que la photo d’un tableau blnc soit réussie en raison des reflets de lumière sur le revêtement du tableau.

En outre, lorsque la production du groupe est importante, il est rare que le tableau blanc soit suffisamment grand pour accueillir toute la matière. Si on efface une partie de la production, à la fin de l’atelier, on n’a plus la visibilité sur la totalité de la production.

Enfin, un tableau est le plus souvent fixe. Vous devez donc agencer les mouvements du groupe en fonction de l’endroit où le tableau blanc est implanté dans la salle, contrairement au support papier ou numérique qui est mobile.

 

Le support papier 

Le support papier, qu’il prenne la forme d’un paper board ou de simples feuilles punaisées sur une paroi, est très accessible : on le trouve partout, dans tous les formats (du A4 aux grandes feuilles A0 et plus), il n’est pas cher et s’adapte à presque tous les travaux de groupe.

On l’emporte et on le conserve très facilement en fin d’atelier ou de réunion. Quitte à le ressortir à la session suivante. Parfois même, on le retrouve affiché au mur dans un bureau, histoire d’avoir sous les yeux les décisions prises collectivement.

Son deuxième avantage tient à l’une de ses faiblesses : s’il n’est pas effaçable, il est raturable et corrigeable. En conséquence, il conserve l’historique de la prise de notes. Là ou l’on a biffé, raturé, repris, le groupe a choisi et s’est exprimé. Il reflète un peu l’évolution de sa réflexion.

Sa faiblesse tient au fait qu’il exige une remise au propre de son contenu parfois pour rendre sa relecture aisément compréhensible et diffusable (puisqu’il a permis de raturer et modifier sans permettre de s’en cacher). C’est évidemment chronophage et ennuyeux.

 

Le support numérique 

Le support numérique offre une grande souplesse de mise en forme instantanée : copier, coller, choix des couleurs, des styles… Il peut être partagé avec des équipes à distance et projeté sur un écran de grande taille. Il est très bien adapté à la restitution de travaux de sous-groupes en grand groupe et last but not least, il est en phase avec la digitalisation du fonctionnement des organisations. Voilà pour ses qualités indéniables et significatives.

Quelques faiblesses toutefois : comme il exige de tenir un ordinateur, un smartphone ou une tablette, il a un effet sur la dynamique corporelle des participants qui perdent en qualité de contact visuel les uns avec les autres. La dynamique collaborative au sein du groupe en est le plus souvent impactée.

Au plan technique, il n’existe pas d’outils magiques. Le couteau suisse numérique de la facilitation n’existe pas encore : entre les fonctions de partage et les fonctions graphiques, il faut souvent choisir le moins pire des compromis et pire, freiner sa créativité dans la conception de son déroulé.

Autre faiblesse, L’outil numérique n’est ni frugal ni écologique. Il exige une infrastructure technique dont on dépend et parfois, on regrette amèrement de voir un atelier préparé avec soin menacé au dernier moment par un problème technique. Tôt ou tard, cela finit par nous arriver. Et contrairement aux apriori, l’usage du numérique en facilitation est beaucoup plus consommateur de CO2 que le papier (voir la dernière étude du Think Tank TheShiftProject sur le sujet ICI).

 

A vous de choisir maintenant. Moi, vous l’aviez compris, j’ai un petit faible pour le papier…

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