La crise du COVID nous a plongés en peu de temps dans des conditions de travail inimaginables auparavant.
30% de salariés en télétravail confinés chez eux, travaillant parfois en mode dégradé, des bureaux désertés, des équipes éclatées…, puis le déconfinement avec des salariés qui reviennent partiellement sur leurs lieux de travail, qui alternent entre télétravail et bureaux, des équipes encore dispersées, … ET UNE COLLABORATION A DISTANCE qui s’avère désormais et durablement incontournable.
Vous qui êtes facilitatrices, Facilitateurs, vous connaissez bien tous les bénéfices de l’intelligence collective et la puissance de ces processus de dynamique collaborative.
Aujourd’hui, pour pouvoir continuer à exercer votre métier et faciliter la culture collaborative dans les entreprises et institutions, il s’avère essentiel de pouvoir intervenir tant en présentiel qu’en distanciel, voire en hybride avec des participants présents en salle et à distance.
La question ne se pose donc plus !
Seulement il ne s’agit pas de reproduire ce que l’on peut faire en présentiel, mais bien de le transposer, c’est-à-dire réfléchir sur tous les composants qui constituent une facilitation à distance.
Bien sûr, à distance, nous pensons immédiatement outils et il s’agit de bien les choisir évidemment au regard de la maîtrise que l’on en a et de la simplicité d’utilisation pour nos participants.
Cependant, il y a tous les autres aspects singuliers de la facilitation à distance, concernant notamment la relation et le temps :
- Comment créer et maintenir la relation et la dynamique du groupe à distance ?
- Comment transposer les rencontres, ateliers, formations à distance en tenant compte de toutes les spécificités temporelles à distance ?
Plongés rapidement dans le distanciel pendant le confinement, beaucoup d’entre nous ont expérimenté la collaboration à distance, souvent en reproduisant simplement ce qu’ils faisaient en présentiel, sans en avoir les mêmes résultats.
Chez Formapart, nous travaillons sur la facilitation à distance depuis 2015. Nous avons ainsi pu expérimenter de nombreuses configurations, des ateliers en petits groupes, des rencontres avec plus de 350 participants, des conférences participatives rassemblant des personnes de différents pays, des formations expérientielles…
Et toutes ces expériences, ainsi que le contexte sanitaire actuel, nous ont amené à requestionner nos démarches d’accompagnement et nos interventions en présentiel, pour les maximiser et faire de ces temps collectifs rassemblant sur un même lieu un groupe de participants, des moments précieux, de haute qualité, riches en productions concrètes et utiles, réservés pour des sujets à très fort enjeu.
Ainsi, sur un sujet donné, concernant un ensemble d’acteurs, nous posons les questions suivantes :
- Avez-vous besoin continuellement de rassembler tout le groupe ?
- Avez-vous besoin tout le temps, de les rassembler physiquement sur un même lieu ?
Intervenir à distance nous amène concevoir différemment ces temps collectifs, à repenser ce qui peut se faire avec l’ensemble d’un groupe en synchrone, en asynchrone, en présentiel ou en distanciel.
En fait, il s’agit de réfléchir en termes de démarche d’accompagnement avec des étapes étalées dans le temps, mixant des temps collectifs de différentes natures et de différents formats.
- Quels sont les moments précieux à conserver en présentiel ?
- Quels sont les sujets, situations, enjeux qui nécessitent d’être tous ensemble sur un même lieu ?
- Que peut-on faire en asynchrone pour préparer les participants et leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes lors de cette rencontre présentielle ?
- Que peut on faire en petits groupes et non en grand groupe ?
- Que peut-on faire à distance ?
- …
La clé est donc de revoir ce qui nous paraissait évident pour imaginer nos interventions dans cette nouvelle logique, pour obtenir encore plus de richesse en maximisant ces temps collectifs si précieux.
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