La collaboration généreuse

Humeur, Leadership | 0 commentaires

Jean-Philippe Poupard

Jean-Philippe Poupard

Alors que la collaboration attise la curiosité et les fantasmes d’un nombre grandissant d’acteurs dans les entreprises[1], profitons du début d’année propice aux bonnes résolutions pour rappeler un principe universel : on récolte ce que l’on sème. Pour créer une collaboration pérenne et féconde, l’aspiration vers le haut doit être puissante. Concrètement, des questions essentielles doivent être adressées et largement partagés avec les équipes : quelle valeur ajoutée significative voulons-nous apporter à nos clients ? A nos équipes ? A nos fournisseurs ? A nos familles ? Quel monde allons-nous contribuer à créer ? Nos petits enfants y vivront-ils plus heureux ? Pourrons-nous en être fiers ? Etc.

Ma conviction est que la collaboration est générative de changements positifs lorsque l’intention à sa source et la vision associée sont altruistes. L’altruisme nourri le terreau nécessaire à une collaboration généreuse, qui elle-même alimente un cercle vertueux d’engagement et de passion. La collaboration généreuse réchauffe les cœurs, nourrit les esprits et donne du carburant à l’action. Elle rend créateur.

Motivée avant tout par une équation économique centrée sur les gains d’un faible nombre de parties prenantes, la collaboration ne peut alors que s’assécher et s’épuiser, quels que soient les stratagèmes employés. Pour les organisations qui ne seront pas capables de constituer le terreau de la collaboration généreuse[2], elles s’aventureront tacitement sur la voie du déclin. Elles continueront à vivre encore de nombreuses années, mais en faisant rêver de moins en moins de monde, à commencer par leurs salariés, puis leurs clients.

Et pour tous ceux qui font le pari qu’un monde meilleur est possible, je vous souhaite de rester fidèle à vos aspirations les plus altruistes et d’engendrer beaucoup de collaborations généreuses avec vos partenaires.

La collaboration généreuse


[1] Le succès médiatique des travaux d’Isaac Getz autour de la libération des énergies de l’entreprise atteste de l’intérêt du public pour des modes de travail renouvelés articulés autour de la confiance, l’autonomie, le plaisir et l’innovation.


[2] J’emploie ici le terme de collaboration généreuse comme un clin d’œil à la collaboration radicale, présentée par Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot dans leur ouvrage « Vive la co-révolution ! », et devenu aussi un chemin de plus en plus incontournable pour assurer la pérennité de certaines organisations.

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