2012, une année d’opportunités de transformation

sisyphus signPessimisme exacerbé ou signe de la fin proche d’un système à bout de souffle, l’actualité ne cesse de communiquer sur la crise ou plutôt les crises : crise économique, crise financière, crise de l’Euro, crise sociale, crise climatique, crise environnementale, crise alimentaire, crise sanitaire, crise énergétique, crise migratoire… crise de notre civilisation. Les sujets d’inquiétude s’accumulent et 2012 s’annonce comme l’année de tous les dangers.

chateau cartesComme dans un château de cartes, où toutes les cartes sont interdépendantes et où la chute de l’une appelle la chute de toutes les autres, la crise provoque l’hypercrise. Les systèmes d’organisation sont devenus tellement complexes et tellement interdépendants qu’ils semblent en devenir ingérables.

Les phénomènes de société trouvent aussi leurs résonances dans la vie de chacun de nous. Le temps ne cesse de s’accélérer ; l’urgence est déjà si vite dépassée. Les pressions ne cessent d’augmenter ; le corps, le cœur et l’esprit sont si durement chahutés[1].

Jusqu’à quand ?

Quand aurons-nous atteint le point de saturation absolu ? Où l’indignation basculera du sentiment à l’action. Les indignés de Madrid ont fait des émules dans nos grandes capitales occidentales, sièges emblématiques des crises. Avant eux et chez nous, la récurrence d’actes violents, tels que les séquestrations de patrons, les grèves enflammées en cascade et les accablants suicidés du travail[2] laissent présager que le vase de l’exaspération est bientôt plein, que la r-évolution est proche.

Quand aurons-nous franchi ce point de non-retour ? Point de basculement vers un nouvel horizon. Un horizon certes incertain, mais qui indispensablement redonnera du sens à l’action, redonnera espoir en un monde meilleur et redonnera envie de livrer le meilleur de soi-même. La prise de la Bastille des temps modernes sera sans doute une myriade de mutations en parallèle où chaque organisation vivra son propre passage vers une salutaire renaissance. Certaines l’ont déjà réalisé et montreront la voie[3].

Il ne tient qu’à nous de nous positionner dans la tourmente pour profiter de ce gigantesque terreau d’énergie de transformation et de l’accompagner vers sa meilleure expression.

2012-signAlors à tous, amis, partenaires, clients, lecteurs, je vous souhaite une année 2012 pleine d’opportunités de transformation. Que votre intention bienveillante de changement trouve son écho et que les effets de sa mise en œuvre dépassent toutes vos attentes les plus ambitieuses.

Tout en n’oubliant pas que derrière les nuages, toujours brille le soleil.

Bien à vous,

Jean-Philippe


[1] Nos sociologues français ont fait un travail de terrain remarquable pour démontrer avec lucidité et profondeur les effets de cette course à la performance. Citons entre autres : Alain Ehrenberg, Vincent de Gaulejac, Nicole Aubert, Christophe Dejours.


[2] Voir les cas étudiés par Vincent de Gaulejac et restitués dans son ouvrage Travail, les raisons de la colère, Seuil, 2011


[3] Le cas de l’entreprise Trumpf, exemple parmi de nombreux autres, est repris dans les colonnes du blog de Jacques Benoit, lui aussi un précurseur éclairé dans la mise en œuvre d’une entreprise à visage humain, une entreprise démocratique.